Dans ce podcast Ombres Blanches, Thierry Ribault revient sur la résilience, concept issu des sciences physiques, réutilisé en sciences humaines et sociales, et devenu véritable « mot-valise ». Dans le cadre de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Thierry Ribault interroge ce concept qu’il définit comme un « outil de détournement » et une « technologie du consentement » face à un évènement irréversible, rapidement précipité dans l’oubli par le gouvernement japonais.

Le phénomène de résilience est aujourd’hui fréquemment invoqué, aussi bien en psychologie que dans le domaine politique. Ainsi, on parle de Loi Climat et Résilience, de Mission Parlementaire sur la Résilience en France, du Ministère de la Construction de la Résilience Nationale au Japon… Le concept de résilience est mobilisé pour souligner la responsabilité de chaque individu dans les différentes catastrophes : Thierry Ribault émet alors l’hypothèse de catastrophes devenues « désirables », car permettant d’accéder à une forme de « surhumanité ». Finalement, Thierry Ribault analyse en quoi la question de la responsabilité a en définitive été transférée aux particuliers plutôt qu’aux Etats.

Thierry Ribault intervient dans ce podcast Ombres Blanches pour débattre de son ouvrage Contre la résilience. À Fukushima et ailleurs paru aux éditions l’Échappée en 2021. Thierry Ribault est économiste et chercheur en sciences sociales au CNRS. Il est coauteur, avec Nadine Ribault, des Sanctuaires de l’abîme. Chronique du désastre de Fukushima (Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2012).

Fiche Technique :

Date :  20/04/2022

Durée : 75:29 minutes

Producteurs : Ombres Blanches

Illustration par Adèle Huguet pour Mondes Sociaux :  CC licence BY-NC-ND. Retrouvez ses dessins sur :  https://adelehuguet.wordpress.com/

Crédits images : Freepik – Flaticon

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