Troubles psy : repenser la normalité ?
Les personnes faisant l’expérience de troubles psychiques sont associées à des représentations très négatives. Elles sont souvent l’objet de craintes ou d’un certain malaise, car elles sont vues comme anormales. Le regard porté sur elles les renvoie ainsi à une identité de malades. En France, des espaces ont alors été créés afin d’aider ces personnes à accéder à une vie plus ordinaire : les groupes d’entraide mutuelle.
L’anthropologue de la santé Aurélien Troisoeufs a étudié pendant plusieurs années ces lieux réservés aux individus vivant avec un trouble psychique. Il dirige aujourd’hui le Laboratoire de Recherche en Santé Mentale, Sciences Humaines et Sociales (Labo SM-SHS) au sein du GHU (groupe hospitalier universitaire) Paris psychiatrie & neurosciences. Dans son article « ‘Jouer aux normaux entre malades’. Expériences des troubles psychiques et normalités négociées dans les groupes d’entraide mutuelle. » publié en 2020 dans la revue Anthropologie & Santé, il s’est interrogé sur la manière dont les groupes d’entraide mutuelle essaient de produire de la normalité.
Ce travail nous révèle les paradoxes auxquels conduisent la volonté de créer du « normal » dans un tel contexte et amène à envisager différemment l’idée de normalité. N’hésitez pas à regarder la vidéo pour en savoir plus !
-
Troisoeufs A., 2020, « ‘Jouer aux normaux entre malades’. Expériences des troubles psychiques et normalités négociées dans les groupes d’entraide mutuelle. », Anthropologie & Santé, n°20
Charlotte Barbier est vidéaste et vulgarisatrice sur la chaîne YouTube Les Langues de Cha’
Fiche technique :
- Texte, réalisation et montage : Charlotte Barbier
- Musiques : Show Me -Dj Quads / Longing – Joakim Karud /Blue Moon – Lofi Type Beat
- Durée : 13 minutes 5
Retrouvez d’autres articles dans la rubrique Avides de recherche
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Charlotte Barbier (27 janvier 2025). Troubles psy : repenser la normalité ? Mondes Sociaux. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13640